23/02 - 24/02 : Commande de plants, Hanoï, CIRAD

Les deux derniers jours ont été moins chargés, mais tout aussi passionnants. 

Dans la matinée de dimanche, nous rejoignons la pépinière que nous avions visité à notre arrivée à Sapa, pour effectuer les premières commandes de semences et plants. 

La veille, lors de notre débriefe avec Bdao, nous avons effectué un calcul prévisionnel des différentes quantités de plants et semences pour chaque variété, en fonction de la taille des potagers. Le temps étant très précieux (car nous avons 1 mois pour réaliser la préparation du sol et la plantation), nous souhaitons effectuer, pour la plupart des variétés, du repiquage. Cela consiste à planter en pleine terre non pas une graine, mais un plant déjà levé. Cela permet de limiter les pertes à la montaison, mais surtout de gagner un temps précieux. 

Nous commandons donc plusieurs plants d'une variété de potirons très riche en vitamine A, des plants de piment, plusieurs pêchers, de la coriandre et de la ciboulette. Nous commandons également des bouturages de patate douce à chair orange. En effet, pour la patate douce, la technique la plus efficace est le bouturage. Cela consiste à planter dans le sol une tige de patate douce ayant un début d'enracinement, qui donnera ensuite un plant. Concernant les carottes, nous choisissons de les commander ailleurs, car le pépiniériste ne semble pas sûr de lui concernant cette culture.  

Satisfaits de notre matinée, nous retournons à l'hôtel pour une dernière réunion avant de rejoindre Hanoï. Cette réunion nous permet de préciser le planning pour le prochain mois où nous serons à Ta Phin. Ce prochain mois (du 20/03 au 17/04) sera consacré à la préparation du sol, semis et repiquages. Je peux déjà vous le dire, il promet d'être très intense!

Après le déjeuner, nous rejoignons notre chauffeur pour rejoindre Hanoï. Cela nous prend toute l'après midi : une bonne occasion pour récupérer à l'occasion d'une longue sieste. Arrivés à l'hôtel, nous déjeunons avant que Florence et Alain nous quittent pour assister à une réunion dans la soirée. Cela me permet d'avoir un peu de temps libre, notamment pour compléter ce blog que vous lisez. 😇




Le lendemain, nous avons rendez-vous dans la matinée avec Didier Lesueur, chercheur en agronomie pour le CIRAD (Coopération Internationale pour la Rechrche Agronomique et le Développement). Nous rejoignons le CIAT (Centre International d'Agriculture Tropicale) où se trouve son bureau. L'objectif de cette réunion est de recevoir des conseils et remarques sur notre projet, et d'éclairer certains points d'imprécisions. C'est également l'occasion pour moi d'obtenir de précieuses informations sur certaines pratiques d'agro-écologie, d'associations culturales et de remettre en question certaines idées que j'avais sur le projet (notamment le nivelage des sols en pente, qui risque de détruire la structure du sol). La réunion est si enrichissante que nous devons fixer un autre rendez-vous dans l'après midi afin de pouvoir poser toutes mes questions. 

Réunion avec Didier Lesueur

Le principal conseil que je retiens de ces deux réunions, c'est qu'il est impératif de questionner non seulement les familles concernées par le projet, mais également leurs voisins, afin d'avoir une vision plus globale. Il faut savoir en particulier s'ils utilisent des produits phytosanitaires, et si oui, lesquels. 

En effet, au Vietnam l'utilisation des produits phytosanitaires est très mal gérée et certains produits  provenant de Chine (et interdits au Vietnam) sont tout de même utilisés dans les champs en quantités dérisoires, à cause d'un manque de connaissances ou simplement par désir d'augmenter les rendements (et donc les profits). Ainsi, certains agriculteurs du nord du Vietnam vendent des légumes aux dimensions irréelles, qui, si on les consomme, sont comparables à du poison. 

Didier nous présente également un de ses associés, San Le, qui nous mettra en contact avec un centre de recherche sur les fruits tempérés à Sapa. Ce centre pourra nous accompagner tout au long du projet, et nous conseiller notamment des variétés de carottes adaptées au climat et sols de Sapa. San nous fournira également un mapping des sols de Sapa, c'est à dire une carte qui décrit les sols que l'on trouve dans la région. Cela nous permettra de mieux caractériser nos sols.


La journée se termine ensuite autour d'un verre de vin français! En effet, le soir, nous dînons avec l'un des partenaires événementiel d'EPVN : Red Apron, un commerçant de vins français au Vietnam. Ce dernier accompagne EPVN lors d'organisation d'événements à Hanoï. A l'occasion de notre rencontre, Bastien, l'un des représentants de Red Apron, nous ouvre une bouteille de Bourgogne (excellente d'ailleurs!). Pour moi, c'est un petit dernier plaisir occidental avant mes 6 mois de mission.

Dégustation de vin à Hanoï

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