23/03 - 29/03 : Checking de l'avancée du projet, directives de l'ambassade, retour en France

Tout d'abord, je tiens à m'excuser de ne pas avoir pris le temps d'écrire cet article plus tôt.

Cette semaine est sans aucun doute la plus difficile que j'ai passée depuis mon arrivée au Vietnam. Et pour cause, mon rapatriement en France... L'ambassade a été claire : tous les ressortissants français dont le visa expire avant Juin doivent impérativement revenir en France. La nouvelle est tombée jeudi, et je n'ai eu qu'un jour pour rassembler mes affaires, faire mes "au-revoir" à toutes ces personnes qui m'ont profondément marquées, acheter quelques souvenirs, et rejoindre l'aéroport de Pleiku. Je n'ai pas de mot pour vous exprimer ma déception aujourd'hui. Tout est allé si vite. Et aujourd'hui encore, le 4 avril, je ne réalise pas vraiment. Pour tout vous dire, je n'ai pas encore pris l'habitude de boire l'eau du robinet, comme si j'étais encore au Vietnam (où l'eau courante n'est pas potable). Mais non... En réalité, je suis comme tout le monde confiné dans mon appartement, trépignant de pouvoir retourner finir cet incroyable projet. 

La vie n'est parfois pas évidente à comprendre. On prépare un projet pendant plus d'un an et demi, envisageant les moindres contraintes et se préparant à les surmonter toutes. Et voilà qu'à peine mon projet commencé, une contrainte impensable, imprévisible et impossible à contourner m'arrive en pleine face. Que voulez-vous... C'est la vie, comme on dit. Et bien qu'il soit encore difficile à l'heure actuelle de prendre du recul sur ma situation, il faut rester humble et reconnaissant. Reconnaissant d'avoir eu l'opportunité de vivre un mois de découvertes humaines si intenses. Reconnaissant d'avoir pu fonder des amitiés dépassant les cultures et les langages. Reconnaissant de garder la santé ainsi que celle de mes proches dans ces jours sombres et inquiétants.

Mais ne vous trompez pas, ceci ne signifie nullement l'abandon de mon projet. Ce sera simplement la contrainte la plus difficile à surmonter. Malgré mon confinement, je reste en contact quotidien avec Bdao, pour qui j'ai toute confiance, mais également Florence, présidente d'EPVN, afin de préparer une nouvelle organisation du projet. 


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En début de semaine, avant que la mauvaise nouvelle ne tombe, j'ai pu me rendre dans les 2 villages afin de vérifier l'avancée du projet. Le fumier a été apposé sur les terrains de toutes les familles. Cependant, quelques familles n'ont pas respecté nos directives concernant l'emplacement des arbres. En effet, pour 2 familles, les emplacements ont été modifiés car ils voulaient optimiser au maximum l'espace. Malheureusement, ces nouveaux espacements sont trop rapprochés pour assurer le bon développement de chaque arbre. Nous avons donc discuté avec chaque famille pour leur expliquer que l'arbre a besoin de place pour se développer et ainsi être bien fourni en fruits. Finalement, ces familles ont accepté de modifier de nouveau les emplacements.

Hormis ces deux familles, toutes les autres ont respecté les indications et ont réalisé le travail demandé dans les temps (trous creusés avec les bonnes dimensions, apport du fumier dans chaque trou et dans les bonnes quantités, ...). J'avoue être très agréablement surpris par la motivation et le travail exemplaire des familles. Elles sont toutes très impliquées dans ce projet, et comprennent l'enjeu qui en résulte.

Vérification des trous sur le terrain d'une famille

Puits construit dans une famille à l'occasion du projet 

Trou creusé avec le fumier

Trous creusés sur le terrain d'une famille

Trous creusés sur le terrain d'une famille

Trous creusés sur le terrain d'une famille

Trous creusés sur le terrain d'une famille

Trous creusés avec fumier sur le terrain d'une famille

Bdao avec les enfant d'un village


Les deux derniers jours avant mon départ, nous avons pu discuter avec Bdao de la nouvelle organisation du projet durant mon absence. La priorité étant la plantation des arbres à l'arrivée de la saison des pluie (fin avril), nous avons décidé d'assurer cette étape du projet avec l'aide de Kim Chi, la Sœur agronome de Pleiku.


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Par ailleurs, avant de partir, je tenais particulièrement à dire "au revoir" à la personne qui m'a le plus marqué : Sœur Gabrielle de l'orphelinat Vinh Son 3. J'ai donc pris le temps de la rencontrer et de m'excuser de ne pas pouvoir suivre l'avancée du projet plus longtemps : moment d'émotions amplifié par la présence de tous les enfants de l'orphelinat venus me remercier. 

J'ai également occupé mes derniers instants au Vietnam pour profiter au maximum de ces personnes incroyables que j'ai rencontrées. Et particulièrement en jouant au Uno! Après un dîner festif, nous avons donc passé notre dernière soirée à jouer ensemble aux cartes, avec Bdao, Bla, Kaya (une volontaire) et les adolescents travaillant à l'hôtel. 

Dernier dîner avec locaux et volontaires




Voilà maintenant une semaine que je suis rentré en France, et malgré la distance, je continue de superviser le travail. Avec Florence et Bdao, nous réorganisons la mission pour que les objectifs fixés soient atteints et que le projet soit une réussite. Je continuerai de mettre toute mon énergie, qu'importe les contraintes et les obstacles, ma meilleure des motivations étant mon retour au Vietnam en Juin. 🙏

Un dernier coucher de soleil



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