25/02 - 26/02 : France Volontaires, Vietnam airlines, Kontum

La journée de mardi commence avec un rendez-vous au bureau de France Volontaires à Hanoï. France Volontaires est un organisme qui appuie, contrôle et accompagne tous les volontaires français sous contrat à l'étranger (service civique, VSI, etc...). Ce rendez-vous m'a permis principalement de récupérer les contacts d'autres volontaires français en mission actuellement au Vietnam dans les mêmes régions que moi. J'aurai donc l'occasion de rencontrer d'autres jeunes français durant mon projet. Ces contacts me rassurent beaucoup car, je le sais, lorsqu'on passe 6 mois à l'étranger, on est toujours contents de rencontrer des personnes qui partagent la même culture. Eh oui, parfois, de simples discussions entre amateurs de vins et de bon fromage nous réchauffent le cœur.

Ce meeting a également été important pour prévenir France Volontaires de notre présence dans la région de Kontum, deuxième région du projet que nous rejoignons ce même jour (cf Description du projet).

De gauche à droite : Bdao, moi, Lan (France Volontaires), Florence et Alain

De gauche à droite : Lan, moi, David (France Volontaires)

Une fois cette réunion terminée, nous rejoignons l'aéroport d'Hanoï pour un vol direction Pleiku, puis Kontum! Eh oui, moi non plus, ça ne me plait pas de faire des vols internes (pauvre climat), mais plus de 1000 km séparent Hanoï de Kontum, et avec l'état des routes au Vietnam, cela nous prendrait plusieurs jours en voiture... Nous décollons donc dans l'après midi, pour une arrivée à Kontum en fin de journée.

L'équipe d'EPVN dans l'avion

Après cette journée de transports fatigante, une bonne nuit de repos s'impose...





Le lendemain, le réveil sonne à 7h du matin. Une longue journée nous attend. En effet, nous devons rencontrer les deux villages ethniques que nous allons aider dans le cadre du projet. Dans ces deux villages, nous organisons tout d'abord une distribution de nourriture et de lampes solaires. Pour cela, nous retrouvons une partie des villageois dans la maison centrale de chaque village. 

Rassemblement d'un des villages

Distribution de nourriture

Sourires de villageoises
Distribution de lampes solaires
De gauche à droite : Bdao, un villageoise, Florence, une des sœurs en charge de l'église du village


Villageois à l'écoute du discours de Florence

Tout le monde donne un coup de main

Enfants du village


Mon premier sentiment, c'est que ces villageois sont bien plus accueillants, souriants et reconnaissants que dans les villages du nord du Vietnam. En effet, j'ai ressenti une réelle bienveillance de la part des villageois, et non un désir de profit, comme j'avais pu le constater à Ta Phin. Les nombreux sourires d'enfants, les "Hello", "Thank you" et la joie générale ne me laissent pas indifférant. En bref, je ressent un réel esprit de communauté, des enfants bien élevés et une humble générosité qui me touche beaucoup. Il faut le dire, cet optimisme et cette solidarité malgré la précarité sont des choses malheureusement trop inhabituelles pour le français que je suis.




La matinée continue ensuite avec la rencontre des enfants parrainés dans ces deux villages. Les parrainages sont des enfants de familles en difficulté financière ou en situation sociale compliquée (famille recomposée, décès d'un parent, abus sexuels, ...) qui bénéficie de l'aide d'un parrain français. Ce parrain peut être un couple ou un adulte en situation stable, qui a un lien particulier avec l'enfant. Il lui écrit des lettres, lui offre des cadeaux et apporte également un soutien financier à ses études. Il le soutient surtout dans ses rêves professionnels. En effet, les rêves de ces enfants ont de nombreuses chances de ne pas aboutir. Et cela n'est pas seulement un manque de moyens... Souvent, ces enfants devenus jeunes adultes sont très naïfs et ne connaissent pas la dure réalité de la vie au Vietnam. Ils se font alors embarquer avant leurs études supérieures pour travailler à Ho Chi Minh city, sous promesse de salaire élevé. Cependant, bien souvent, ces enfants se retrouvent à se faire exploiter dans une usine, ou pire, dans la prostitution. Le soutien de ces parrains a donc un rôle important dans l'avenir de ces enfants. Cette rencontre avait pour but de faire un suivi de l'évolution de ces enfants, leur niveau scolaire en classe, leurs passions, et savoir s'ils gardent leur motivation dans la réalisation de leurs rêves. 


Enfants parrainés d'un village


Photo d'équipe avec les enfants parrainés d'un village
Explications de Florence et Bdao, dans la bonne humeur


Photo d'équipe avec les enfants parrainés du second village


Après un déjeuner royal chez l'un des enfants parrainés, nous commençons la visite des 5 familles concernées par mon projet dans le premier village, et le diagnostic de leur terrain. 


Déjeuner royal

Contrairement à ce que j'avais compris, ces familles ne présentent pas de carences particulières en vitamine A. Cependant, elles cherche à avoir un plus large choix dans les fruits consommés. Pour la plupart des 5 familles, la production précédente était du manioc (cassava). Ce manioc, qu'il vendait entièrement, leur rapportait très peu (moins de 40€/an et par famille). L'objectif est donc double : Diversifier les fruits à disposition des familles pour leur propre consommation, et permettre aux familles de dégager un certain revenu avec les surplus. Pour choisir les fruits les plus adaptés à ces deux objectifs, nous prévoyons de faire des analyses visuelles et d'acidité sur les sols (prélèvement d'échantillons de sol), de demander conseil à un organisme situé à Kontum : le WASI (Western Highlands Agriculture and Forestry Science). Nous discuterons également plus longuement avec les familles pour connaitre l'histoire de leurs sols (cultures précédentes, utilisation de produit phyto-sanitaires, lesquels, ...) et les techniques de plantation de la région. En effet, contrairement à la région du Nord qui se rapproche du climat continental, le climat à Kontum est tropical. Je vais donc être amené à cultiver des espèces et variétés que je n'ai jamais manipulé (par exempe : durian, avocatier, manguier, papayer, ...). J'aurai donc besoin des précieux conseils des villageois.

Dans l'ensemble, les sols semblent pauvres en nutriments et en matière organique. Certaines familles ne désherbent pas, d'autres utilisent certains produits phytosanitaires douteux, ... De même que pour la région du Nord Vietnam, un document sera partagé ultérieurement sur ce blog pour résumer la situation, les contraintes, la volonté des locaux et le projet appliqué à chaque terrain.


Terrain de la famille 1

Terrain de la famille 2

Terrain de la famille 3

Terrain de la famille 4

Terrain de la famille 5

Après cette longue journée, nous retournons à notre hôtel à Kontum pour dîner, faire un débriefe, et enfin se reposer pour le lendemain, qui ne s'annonce pas moins intense. 


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